mercredi 23 novembre 2011

Lunettes rouges comme la haine ou vertes écolo, rictus amer, sourire forcé, bafouillant un mauvais français, voici la femme viking venue des fjords.
Depuis sa tendre enfance la France était sa terre promise. Attirée comme un papillon par les spots light ce n'est pas dans sa froide et protestante Norvège qu'elle ferait carrière.
La magistrature fut son premier tremplin. Les escaliers du palais de Justice, elle en fit sa "montée des marches" sans tapis rouge. En s'attaquant aux puissants qu'elle détestait et enviait à la fois elle s'assura ainsi la Une des médias. Les perquisitions au petit matin organisées en cinémascope devant toutes les caméras convoquées la veille lui assurait sa notoriété. Elle en était la vedette, vêtue de rouge comme la guerre, Jeanne d'Arc, la Nettoyeuse de la corruption internationale. Elle tenait son rôle phare, et le casting était parfait : Patrons d'entreprise, politiques, ténors du barreaux lui assurait une promotion internationale. Elle gravissait les marches jusqu'au zénith. Elle fut gratifiée pour mener à bien son entreprise d'un tapis rouge : Le Pôle financier dans l'ancien immeuble du journal Le Monde. Elle avait réussi à faire trembler les puissants en brandissant les menottes et la détention provisoire, au grand dam des avocats qui découvrirent bien vite qu'elle ne comprenait rien au fonctionnement des multinationales et du monde de la finance. La route était pourtant large ouverte devant elle.
Mais un grain de sable allait faire dérailler cette belle entreprise : Les frégates de Taiwan. Un dossier qu'elle refusait alors d'instruire en se battant bec et ongles pour protéger Thomson et Alain Gomez...A l'arrivée de son confrère R. van Ruymbeke, qui lui n'hésita pas à ouvrir ce dossier brûlant, elle préféra déclarer forfait et fit ses valises ne laissant derrière elle qu'une paire de chaussures Berluti. Au sein du gouvernement norvégien elle referait son image en s'attaquant à la corruption internationale, celle qui ne la dérangerait pas. Car jamais en France personne ne s'est posé la question. Pourquoi n'avait-elle pas voulu instruire ce dossier explosif qu'elle avait entre les mains ? Pourquoi ? Tout hélas est envisageable et les nombreuses questions restent encore sans réponse.
Après un séjour dans l'ombre de ses fjords natals, et aprés avoir commis une erreur fatale en laissant un pourboire conséquent dans un restaurant avec l'argent de l'état et provoquant ainsi un taulé dans la presse norvégienne, dépitée et nostalgique elle revient en France. La lumière et le soleil lui manquait. Retraitée de la magistrature où elle ne gagna guère de lauriers, il lui fallut trouver un nouveau portage pour retrouver les spots light et se réchauffer. La politique ! Où frapper ? Bayrou n'en voulut pas. Les verts ? Ben voyons. Peu importe l'écologie pourvu qu'on ait le portage. Ses trois livres vantant son combat contre la corruption n'avaient d'autres buts que de préparer cette reconversion. A ce jour, remarquons qu'aucun livre n'a jamais été écrit sur elle, car on la sait sensible sur les attaques la concernant et excessivement procédurière... où alors d'autres raisons plus inavouables. Un norvégien journaliste écrivain intrigué a décidé de palier ce manquement. Enfin ! En saurons-nous davantage sur les secrets et face cachée de la femme viking avant de nous rendre aux urnes.

1 commentaire: