vendredi 19 juin 2015


« Quatre milliards de francs de l’époque détournés sur un contrat d’État et une vingtaine de morts, malheureux témoins des détournements. Les contribuables français ont dû rembourser à Taiwan lesdites commissions à hauteur de 630 millions d’euros ! Et Christine le bouc émissaire, la « putain » responsable de ce scandale, devant les tribunaux sans avoir en main ce qui l’accusait pour s’expliquer et se défendre : les Frégates de Taiwan. Secret défense! 
Allez comprendre... Ou peut-être vaut-il mieux ne pas trop creuser et en connaître les raisons. Je n’ai rien dit. En guise de remerciements, Roland Dumas accueillit ma sortie de prison en déclarant devant tous les medias de France et de Navarre que je n’étais pour lui qu’une femme parmi tant d’autres. Beau cadeau après dix années de fidélité et six mois de prison! Magnifique gratitude pour avoir, je crois, aidé à sa relaxe en appel en continuant, au grand dam de mon avocate, à ne rien dire. Pour n’avoir pas avoué devant les juges ma «position d’écran» dans cette affaire. Sinon, comment expliquer une telle rémunération, de telles sommes d’argent à une simple employée ? 
Lors de la promotion de son dernier livre sur le plateau d’une émission télé, Roland Dumas déclara qu’il ne m’avait jamais aimée. Et il ajouta, magnanime : « Mais je lui sais gré de n’avoir jamais franchi le pas de dire qu’elle m’aurait donné de l’argent, surtout devant Eva Joly.»  Un jour, un journaliste a commenté «mon» affaire ainsi : « Christine Deviers Joncour a aimé à une hauteur qui n’était pas la sienne. » J’ai effectivement joué dans une cour qui n’était pas la mienne. Après avoir vu et entendu les petits et grands secrets de nos dirigeants, les arrière-cours et cuisines nauséabondes de notre République, la roturière, la paysanne que je suis se réjouit de ne pas – de ne plus – en faire partie. »                         
Extrait « La Morsure du Rat » 
Texte et illustration CDJ

http://christinedeviersjonc.wix.com/christine-dj?fb_ref=Default#!/c1lfq

En nous racontant par le détail les comportements sentimentaux et familiaux des "messieurs d'en haut", qu'elle a longtemps côtoyés, l'auteur nous entraîne dans des coulisses peu reluisantes. Un envers du décor où la femme n'est plus rien. Comme cela arrive souvent dans d'autres milieux aussi.
Une peinture au vitriol des coulisses du pouvoir. 
Un récit émaillé d'anecdotes toutes véridiques.

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